Adieu Singapour, direction Bali!

Bonjour

Eh bien voilà. Après un mois en Chine et trois pauvres petits jours à Singapour, nous voici à Bali, en Indonésie. Bali, "l'île des dieux" est le Cuba des Australiens, l'endroit où ils vont passer l'hiver au chaud. Et puisque c'est une île hindouiste en pays musulman, où l'identité culturelle est très forte et a été préservée. Malgré les hordes de touristes, ça vaut la peine de venir y jetter un coup d'oeil! Cependant, je dois avouer que nous sommes ici depuis quatre jours et nous n'avons pas vu grand-chose de Bali. Un peu crevés après un mois de voyage, de découvertes, d'auberges de jeunesse et de "on dort où demain soir?", ça fait du bien de ne rien faire au bord de la piscine.

Mais avant Bali, il y a eu Singapour! Après la Chine, un peu chaotique, et ses habitants aux moeurs bien différentes des notres qui ont le don d'aiguiser notre tolérance (je reste poli, il y a des Chinois sur ce blogue), un petit détour imprévu par Singapour fut pour nous une bénédiction. Je trouve d'ailleurs que c'est un sacrilège de n'y être restés que quatre jours... mais vu le cout de la vie, pratiquement le même qu'au Québec, on ne pouvait pas s'en permettre plus.

Je suis donc tombé en amour avec cette ville qui est belle, pour ne pas dire superbe! C'est une cité-état, donc la ville est un pays, sur la pointe sud de la péninsule malaise. C'est une ville hyper moderne, où tout semble neuf: les transports, les gratte-ciels, les rues, tout. Il faut dire qu'il y a beaucoup de lois pour la propreté, des poubelles de recyclage partout, des gens qui font le ménage à chaque coin de rue. La gomme à macher est même interdite, ça salissait trop la ville.

Mais ce qui frappe le plus, c'est que même si c'est une ville de 5 millions d'habitants, même si c'est immense, avec des gratte-ciels et des autoroutes partout, c'est beau et c'est vert partout. Nous avons vu des tours de quarante étages avec, à mi-hauteur, une corniche où poussaient des arbres. Des immenses centres commerciaux avec des toits verts et entourés de grands parcs au lieu des stationnements. Des autoroutes surélevées entourées de verdure, le dessous étant un grand parc paisible et les piliers étant mis en lumière le soir venu. De toute beauté, et pourtant, c'est une autoroute toute en béton, comme le Métropolitain à Montréal! Comment se fait-il qu'une structure pourtant similaire puisse être si repoussante à Montréal et si belle ici? Même l'aéroport est entouré de verdure, tellement qu'on a l'impression qu'il est en pleine jungle. Alors, nous y avons été que trois jours, nous n'en avons vu qu'une minuscule partie, mais partout où nous allions, même les coins pas touristiques du tout, la ville était tout simplement belle. Quant au climat, nous étions habitués aux ciels gris pollués des grandes villes de la Chine, mais pas ici. Si le taux d'humidité est plus élevé à Singapour, le ciel restait d'un beau bleu foncé le jour et très clair le soir. C'est à se demander comment ils font...?

Et je ne parle pas de la bouffe! Alors là, c'était quelque chose! J'avais lu dans mes guides de voyage qu'à Singapour, s'il y a des restos comme on les connait, le mieux reste les hawkers, que l'on décrivait comme un espace intérieur rempli de tables et de chaises et entourés de petits comptoirs de restauration. Alors on s'assoit et on va se chercher à manger: une salade chez le comptoir à salade, des petites brochettes au comptoir de grillades, bref, on compose son repas comme ça. Donc moi, comme vous probablement, je me représentais ça un peu comme une aire de restauration dans nos centres commerciaux. Quelle erreur! J'avais oublié un détail: nous parlons de Singapour! Dans les hawkers, pas de chaises en plastique, ni de comptoir de fast-food, ou de vendeurs de hotdog pas très très propre. L'environnement est chic, moderne, voire branché, tout est d'une propreté incroyable et la bouffe est tout simplement délicieuse, digne d'un bon resto. Nous avons mangé comme des rois, pour pas trop cher en fin de compte.

Nous n'avons donc pas chaumé durant ces quelques jours. Visite du quartier indien et de quelques temples hindous. Nous avons eu la chance d'en visiter un durant les heures de prière: capotant! Mais nous n'avons rien compris à tous ces rituels... Ensuite, visite de l'île de Sentosa, qui est "un genre d'île Sainte-Hélène fois 100". Nous nous sommes tapé l'aquarium de Singapour, de toute beauté! Mayra a donné à manger à des immenses raies qui venaient chercher la bouffe directement dans sa main. Gabriel regardait la scène d'un air indifférent, pour ne pas dire endormi... Puis le Singapour Flyer, la grande roue, symbole de la ville, qui est en fait la plus grande du monde! Plus encore que le London Eye ou que la grande roue de la Ronde!!! :-) C'est vraiment haut, ça n'a aucun sens! Nous y sommes allés le soir, où nous avons eu une superbe vue sur la ville et ses tours de verre, toutes illuminées.

Et comme je l'avais mentionné, le safari de nuit au zoo de la ville. C'était un peu cave d'aller là avec un bébé; c'était à 45 minutes de bus, le soir, alors on est vraiment revenus tard! Mais ça valait tellement la peine!!! En fait, puisque la plupart des animaux de la jungle sont nocturnes, il y a un zoo de jour, et un zoo de nuit. Alors, question pertinente, comment fait-on pour voir des animaux dans leurs enclos la nuit? Nous avons vite compris: les enclos sont fait de telle manière que l'animal reste visible peu importe où il se trouve. Quant à la lumière, il y a un gros spot par enclos, qui simule une pleine lune, sans plus. Résultat: nous voyons l'animal dans son habitat (superbement reproduit, on se croirait en pleine jungle), qui chasse et fait ses trucs durant la nuit! Vraiment génial! Par contre, pour les photos, on oublie ça. Essayez de prendre une photo de nuit d'un animal qui bouge! Pas de flash bien sûr. Quant au bébé Gabriel, même si nous avons chamboulé ses heures de dodo avec cette sortie au zoo, il a été sage comme une image.

Mais comme toute bonne chose a une fin, nous avons du quitter cette ville merveilleuse... Je me suis promis d'y revenir un jour et de prendre le temps de l'explorer en profondeur. Donc maintenant, repos à Bali. Je dois toutefois avouer que je me sens bizarre depuis que je suis arrivé à Bali... "T'es ben à plaindre Moreau", que je vous entends dire. Mais non, je ne me plains pas. Seulement qu'après un mois à explorer la Chine, un pays où on a de la misère à se faire comprendre, où tout est pensé en fonction des Chinois et à peu près rien pour les Occidentaux qui voyagent seuls, un pays où nous nous sentions tout le temps complètement dépaysés, là, nous nous retrouvons à Bali, où tout est pensé en fonction du touriste occidental. Il y a des blancs partout, des restos "western food" qui se succèdent, des hotels et encore des hotels... Nous voulions nous reposer près de la plage et en sommes bien heureux, mais tout cet environnement "touristique occidental" me fait capoter un peu. Changement un peu abrupte de style de vie. Enfin, nous avons encore quelques jours près de la plage avant de remonter dans le centre culturel de l'île. Là, nous tenterons de quitter les sentiers battus.

Alors voilà où nous en sommes! Pour finir, voici quelques photos. C'était vachement compliqué en Chine, de poster des photos, alors les voici, avec un peu de retard!!!

Prise lors de notre seconde journée à Beijing, début juin. Gabriel et Mayra au Temple du Ciel.

Et le lendemain, à la Cité Interdite. Je me tiens ici en plein centre de la voie exclusivement réservée à l'empereur! Et vous ai-je parlé des hordes de touristes Chinois?

Puis quelques jours plus tard, devant la Cité Interdite, sur la Place Tian'anmen. C'est le ciel le plus bleu que l'on a pu avoir à Beijing... Tout de même, il nous fallait notre photo avec Mao!

Gabriel et son papa à la Grande Muraille! Juste après avoir franchi un passage assez casse-gueule merci! Vous voyez les murs à ma hauteur qui descendent de façon abrupte? Ouin, c'est ça...

Et toujours à la Grande Muraille. Nous avions choisi un segment de la muraille loin des touristes, la bonne idée!

Et on ne peut pas aller à Beijing sans aller voir le nid d'oiseau, immense et superbe le soir venu!

Nous ne nous sommes pas rendus au Tibet, mais avons trouvé une ville près de Beijing où un empereur de Chine, voulant avoir le Dalai Lama de son côté (dans le temps où il était encore le bienvenu en Chine!) avait fait construire une réplique du Potala. Il n'y a rien de trop beau! Inutile de dire que nous l'avons visité et que j'ai capoté!

En Chine, les voitures n'ont pas le droit d'exploser... Comme moyen de lutte contre le terrorisme, on a déjà vu mieux! :-)

Pour mes collègues de travail qui se sont tapé le resto "Président" il y a quelques années: Vu dans un dépanneur de Chine! Une bonne patte de coq comme collation?